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Comment le Baron Haussmann a transformé Paris

On lui doit les transformations de Paris sous le Second Empire. George-Eugène Baron Haussmann alors préfet de la Seine de 1853 à 1870 est l’urbaniste talentueux qui a modernisé l’image de la capitale.

Rénovation du centre de Paris

Napoléon III confie au Baron Haussmann, Haut fonctionnaire sous le Second Empire, l’élaboration d’un vaste plan de rénovation du centre de Paris et des quartiers périphériques. En effet, au milieu du XIXe siècle, Paris présente de nombreux aspects architecturaux datant du Moyen Âge. L’empereur de France veut faire de la capitale un modèle d’urbanisme et d’hygiène aussi prestigieux que son pouvoir.

George-Eugène Haussmann a l’obsession de la ligne droite. Son travail est marqué en conséquence par la diminution des espaces comme le jardin du Luxembourg. Certains axes ouverts sous Louis XIV sont élargis, à la conquête des faubourgs dont le boulevard Haussmann. Des boulevards et avenues sont percés d’est en ouest, de la Place du Trône désormais appelée Place de la Nation à la Place de l’Etoile, et du nord au sud de la gare de l’Est à l’Observatoire. Douze avenues partent de la place de l’Etoile dont la plus célèbre est l’avenue des Champs Elysées. L’aménagement de ce point central donne naissance à de nouveaux quartiers résidentiels.

L’urbaniste donne une dimension moderne de Paris en joignant l’est et l’ouest de la capitale sur les deux rives. Des règlements sont mis en place, imposant des normes très strictes quant à la hauteur et à l’architecture des édifices. L’immeuble de rapport et l’hôtel particulier s’imposent comme modèles de référence. L’objectif est aussi de mettre en valeur les monuments de la capitale, et d’en construire d’autres, comme l’Opéra Garnier chef-d’œuvre de l’architecture propre au XIXe siècle. Pour cela, il fait déboucher beaucoup d’axes sur ces monuments.

Dans le but d’améliorer l’hygiène par une meilleure qualité de l’air, le baron Haussmann développe et réaménage de nombreux parcs et jardins, notamment le bois de Boulogne, le parc Monceau et le bois de Vincennes. D’autres espaces verts déjà existants sont littéralement transformés pour devenir des hauts-lieux de promenade.

Un bilan assurément monumental

De nombreux boulevards, avenues (Kléber, Foch, Victor Hugo, Carnot, Niel, Friedland, Iéna, George V) et rues (Rivoli, Soufflot, Réaumur, du Quatre-Septembre, de Rennes, Turbigo, des Ecoles) sont aménagés par le baron Haussmann pour désengorger Paris. L’urbaniste est également à l’origine de la construction de nouveaux édifices tels que les Halles, les grandes gares et certains théâtres. Des circuits d’adduction d’eau et d’égouts sont créés en parallèle par l’ingénieur Eugène Belgrand.

Pour financer ces travaux, Napoléon III souscrit un prêt de 250 millions de francs en 1865, et un autre de 260 millions de francs en 1869. De nombreuses expropriations ont lieu et entraînent des manifestations. Les petits propriétaires font faillites. Une forte spéculation immobilière exclut les classes les moins aisées de la société parisienne.
En 1870 quelques mois avant la chute de Napoléon III, le Baron Haussmann est destitué. Eugène Belgrand et Jean Charles Alphand poursuivront par la suite l’œuvre de l’urbaniste. En seize ans et six mois de magistrature, Haussmann aura littéralement bouleversé Paris, certains historiens assurant que ses travaux ont modifié à 60 % la capitale.

Photo Flickr Tom Flemming | Creative Commons

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