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La manufacture des Gobelins

Gravure des tisseurs Gobelin

Dès le XIVème siècle les eaux de la Bièvre vont attirer teinturiers et tanneurs.

Et vers 1440, Jean Gobelin, teinturier champenois, ouvre un atelier de teinture réputé pour ses couleurs rouges, à l’écarlate. Son nom de famille, éclipsant tous les autres, deviendra ensuite celui de la manufacture, de la rue, du boulevard, puis du quartier.

Une histoire de la manufacture

En 1601, le conseiller du roi Henri IV, Barthélemy de Laffemas, voulant créer à Paris un atelier royal, y installe deux tapissiers flamands, associant ainsi la tapisserie flamande à la grande maison de teinture de la famille des Gobelins.

Mais le développement le plus important aura lieu sous le règne de Louis XIV avec l’intervention de Colbert qui décide, en 1662, de regrouper aux « Gobelins » divers ateliers de tapisserie épars dans Paris. Cet ensemble prendra en 1667, le nom de « Manufacture royale des Meubles de la Couronne », et deviendra un lieu de renommée européenne.

Charles Le Brun, peintre, graveur et architecte, sera le premier directeur de la manufacture jusqu’à sa mort en 1690. Cette époque correspond à l’apogée du rayonnement de la manufacture. Sous la direction de Le Brun, de nombreux peintres, sculpteurs, tapissiers et orfèvres, vont produire des tapisseries, des meubles et des pièces d’orfèvrerie à destination des demeures royales.

Au milieu du XVIIIème, la manufacture traverse de graves difficultés, les commandes royales étant souvent impayées. Après la difficile période de la Révolution, la manufacture, sous l’Empire, va travailler exclusivement pour les « Maisons impériales ».

Depuis 1937, la manufacture est rattachée au Mobilier national.

Un rayonnement persistant

Les bâtiments s’étendent aujourd’hui entre l’avenue des Gobelins et la rue Berbier-du-Mets. Le bâtiment qui donne sur l’avenue des Gobelins date de 1914 et abrite aujourd’hui un musée. Il faut descendre par le jardin, vers la rue Berbier-du-Mets pour retrouver les anciennes constructions.

De l’autre côté de la rue, on trouve le Square Le Gall, créé en 1930 sur « l’île aux singes », minuscule île située jadis entre les deux bras de la Bièvre et qui servait de lieu de rencontre aux ouvriers de la manufacture.

Aujourd’hui, les ateliers de la manufacture emploient 37 agents et accueillent 17 métiers à tisser de haute lisse (métier vertical). La manufacture conserve toujours sa fonction créatrice et fait appel à de nombreux artistes (tels Zao Wou-Ki, Louise Bourgeois, Alechinsky, Portzamparc, …)

Le témoignage de l’histoire de la manufacture est aussi présent à travers de nombreuses expositions dans une galerie rénovée. On peut citer, parmi les plus récentes, « Gobelins par nature, Éloge de la verdure du XVIème au XXIème siècle ».

Le dynamisme toujours actuel de la Manufacture démontre ainsi une continuité créative depuis plus de 400 ans.

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