Au cœur du quartier latin, sur la montagne Sainte-Geneviève, le lycée Henri IV bénéficie d’un rayonnement tout à fait remarquable.

Le bâtiment est de facture ancienne puisque ses origines remonteraient, d’après la plupart des historiens, à l’an 506. Clovis y fut enterré et des moines construisirent l’abbaye Sainte-Geneviève qui abrita Abélard.

La Rochefoucault dirigea l’abbaye sous Louis XIII, contribuant à sa notoriété par la création d’une importante bibliothèque.

En 1790, les bâtiments furent déclarés propriété nationale. On créa ensuite l’Ecole centrale du Panthéon, le futur lycée Henri IV. Des intervenants prestigieux tels Cuvier et des équipements remarquables (outre la bibliothèque, on note un cabinet d’histoire naturelle ou encore un cabinet d’instruments de sciences physiques) ont dès le début, contribué à assurer un rayonnement durable à cette école.

Une construction préservée

Il fut d’abord le lycée Napoléon, premier lycée de la République. Ce n’est qu’après le second empire que le lycée s’appellera définitivement lycée Henri IV, après s’être également appelé lycée Corneille.

La construction est remarquablement bien préservée. C’est sous Louis XIV que le lycée est structuré sous la forme de quatre ailes formant une croix autour d’une rotonde centrale et qu’est bâti l’escalier de la vierge à l’enfant.

L’actuel cloître témoigne de vestiges gothiques.

La tour Clovis est sans doute l’élément extérieur qui a le plus imprimé la marque extérieure du lycée. Il s’agit en réalité du vestige d’une ancienne église. Sa construction s’est étalée entre le règne de Philippe Auguste et l’année 1483.

Le lycée abrite également les vestiges d’une chapelle du XIIIème siècle et de pierres tombales du XVIIème siècle, ainsi que d’une chapelle dite de la Miséricorde, qui date du XIème siècle.

De quoi être studieux !