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Versailles et les constructions hydrauliques

Fontaine du Château de Versailles

L’eau est l’allié discret des jardins français : les cascades et les fontaines en sont la preuve. En Île-de-France, quelques bâtiments en témoignent particulièrement, à commencer par le château de Versailles.

Louis XIV, passionné par l’eau, construits fontaines et bassins

Est-ce la passion du roi, ou le fait que Fouquet avait construit de multiples jets d’eau à Vaux-le-Vicomte ? Le fait est que les constructions hydrauliques vont représenter plus d’un tiers du coût total de la construction de Versailles.

Certes, il y a des bassins : le bassin de Latone montre Jupiter venant de transformer en grenouille et en lézard Diane et la mère d’Apollon. La pièce centrale est sculptée par les frères Marsy, et représente Latone et ses enfants. Versailles compte aussi d’autres bassins, comme le bassin de Bacchus, le bassin du miroir et le bassin de Saturne.

Mais surtout, il y a l’ensemble du système hydraulique qui achemine l’eau jusqu’à Versailles, nouveau lieu pour la résidence royale, lequel n’est pas du tout approprié à la construction d’un parc hydraulique : construit sur des marécages, il est loin de tout fleuve ou rivière, et à plus de 140 mètres au-dessus du niveau de la Seine, laquelle est distante de plusieurs kilomètres.

De plus, au 17ème siècle, les sciences hydrauliques n’ont guère progressé depuis l’Antiquité.

Le tout premier système hydraulique de Versailles comportait un petit réservoir alimenté par une pompe mue par un cheval ! L’eau de ce réservoir venait de la seule ressource en eau disponible : un étang, à Clagny, aujourd’hui comblé, près de la rue des Réservoirs à Versailles.

Ceci permit d’alimenter les premiers bassins du parc. Devant le succès, les fontainiers du roi édifieront plus tard, avec des maçons parisiens, un grand réservoir, bâtiment au-dessus de la grotte de Téthys et disposant de nombreux jeux d’eau.

Mais le roi veut aller plus loin encore : des aqueducs apparaissent, constructions venues de nulle part pour ceux qui les voient pousser dans des champs et qui n’en comprennent pas leur utilité exacte.

L’arrêt des constructions hydrauliques

Le roi fait donc pomper des étangs à Trappes, à Bois-d’Arcy, puis directement dans la Seine. Une industrie naît alors, au service de la cour. A Bougival, un dispositif de pompage est imaginé : la Machine de Marly.

Un canal est même commencé, jamais achevé : le canal de l’Eure. Mais 6 000 ouvriers moururent du paludisme, tant il y avait de moustiques. L’eau de la Bièvre sera également détournée.

Mais ces constructions hydrauliques franciliennes sont faramineuses, et à la mort de Louis XIV, en septembre 1715, Louis XV n’entretiendra plus tous ces réseaux destinés aux fêtes royales.

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