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L’avenue des Champs-Élysées, pionnière du bitume

Les Champs-Élysées,  les Champs pour les intimes, est selon l’expression consacrée la plus belle avenue du monde. Située dans le 8e arrondissement de Paris, elle s’étend nonchalamment entre la place de la Concorde et la place Charles-de-Gaulle en suivant le dénivelé naturel de la colline Chaillot.

Des allures de star

Son tracé de près de 2 km suit une longue perspective depuis la cour Napoléon du Louvre jusqu’à l’Arc de triomphe de l’Étoile, en passant par l’arc de triomphe du Carrousel, le jardin des Tuileries et l’Obélisque.

Large de 70 mètres, elle se pare de jardins dans sa partie inférieure, puis profite, au-delà du rond-point, de ses deux trottoirs de 20 mètres chacun pour proposer ses boutiques de luxe, ses cinémas, le Fouquet’s ou le Lido.

Des débuts difficiles…

Si dans les Enfers, les Champs-Élysées sont le lieu de séjour des âmes vertueuses, ceux de Paris n’étaient à l’origine que des terrains marécageux.

Marie de Médicis avait décidé d’y faire aménager une allée bordée d’ormes et de tilleuls, mais c’est André Le Nôtre, à la demande de Louis XIV, qui trace une avenue depuis l’actuelle place de la Concorde jusqu’à l’actuel place de l’étoile dans l’axe du pavillon central du Palais des Tuileries.

Elle acquiert son nom en 1694 et les premiers bâtiments y font leur apparition en 1765. Mais les Champs-Élysées ont mauvaise réputation…

XIXe siècle : naissance du mythe

Devenu un lieu de promenade, l’avenue des Champs Elysées est cédée à la ville de Paris en 1828. Celle-ci y construit les premiers trottoirs et confie à l’architecte Jacques Hittorff l’aménagement. Il commence par y placer les quatre fontaines du rond-point ainsi que les réverbères en fonte, toujours présents.

Puis Hittorff propose de créer des restaurants et des cafés de grand luxe comme le restaurant Ledoyen ou le café des Ambassadeurs, l’actuel Espace Cardin ; le théâtre Marigny ou encore le café-concert l’Alcazar, devenu le Pavillon Gabriel.

Les diverses expositions universelles de la deuxième moitié du XIXe offrent un développement exponentielle à l’avenue.

La belle vie sur les Champs-Élysées

Rien n’est trop beau pour la plus belle avenue… De la même façon que Les Maçons Parisiens, dirigés par François Mortegoutte,  sont les pionniers en France du béton armé, en 1938 pour la première fois au monde, les Champs-Élysées reçoivent un revêtement en bitume.

Celle qui était le symbole du luxe, du chic, devient plus populaire avec le temps et le passage du RER.

Elle garde toutefois, à la vue de tous, des édifices remarquables comme l’Hôtel Mariott avec sa façade Art Nouveau tardif au n°70 ; les arcades du Lido au 76-78 ; l’Elysée Palace au n°103, premier grand hôtel de voyageurs construit sur l’avenue en 1898 ; l’hôtel particulier de la Païva à l’architecture second empire, ou encore le Drugstore Publicis, premier du nom à ouvrir en Europe en 1958.

Défilé du 14 juillet, arrivée du Tour de France, illuminations de Noël ou promenade tôt le dimanche, « au soleil ou sous la pluie, à midi ou à minuit, il y a tout ce que vous voulez aux Champs Elysées »…

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