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Le faubourg Saint-Antoine

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Le faubourg Saint-Antoine est aujourd’hui un quartier du XIIe arrondissement de Paris. Son nom rappelle l’époque où il était sous la protection de l’abbaye de Saint-Antoine-des-Champs, relié au cœur de la capitale par le prolongement extra-muros de la rue Saint-Antoine. Référent depuis des siècles en matière d’ameublement, le faubourg Saint-Antoine a connu la grande et des petites histoires.

L’HISTOIRE DU FAUBOURG

Fondée à la fin du XIIème siècle, l’abbaye de Saint-Antoine-des-Champs recevait d’abord les prostituées repenties. Elle s’agrandit rapidement et un premier hameau se développe, à l’instar du hameau de Picpus au sud-est.

Entre le XIVème et le XVIème siècle, apparaissent notamment à proximité la folie Regnault (résidence de plaisance d’un riche épicier de Paris), le manoir de Popincourt et ses terrains maraîchers, ou encore le domaine de La Roquette.

Durant le XVIIème siècle, parallèlement aux nombreuses fondations religieuses féminines, s’installent toujours plus d’artisans, affranchis des contraintes corporatives par ordonnance du roi.

Au XVIIIème, tandis que se construisent des hôtels de campagne (les folies) et le marché d’Aligre, la réputation du faubourg en matière d’ébénisterie ou de travail du bois en général n’est plus à faire. Des ateliers de toutes sortes fleurissent et entraînent une construction particulière des immeubles d’habitation. Ils sont en effet la plupart sur rue, avec des cours et des passages profonds où se concentrent les artisans.

L’activité du quartier est déjà riche avec ses plus de 200 ateliers et sa manufacture de glace (400 ouvriers). L’essor bât son plein avec la création du Canal Saint-Martin en 1825. On y trouve toujours des entreprises d’ameublement, des filatures, mais aussi de la quincaillerie, de la chimie ou de la fonderie.

Certaines activités ont migré ensuite vers La Villette ou la Plaine Saint-Denis. Mais le faubourg Saint-Antoine demeure un quartier dense et animé.

LOUIS XV, LA LEGENDE

Au printemps 1750, un enfant du quartier est emmené par un officier de police au poste pour quelques écarts. Sa mère alerta la population alentour et au fur et à mesure, naquit une étrange rumeur… Louis XV y était présenté comme un enleveur d’enfants, qu’il sacrifiait afin de prendre des bains de sang, tout comme ses courtisans.

La rumeur se transforma en émeute. En retour, ne voulant plus croiser les Parisiens, Louis XV fit construire une route entre Versailles, Saint-Denis et Compiègne contournant Paris, la route de la Révolte.

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