Construit au début du 18ème siècle sur ordre de la duchesse de Bourbon, le bâtiment de l’Assemblée nationale s’appelle en réalité le Palais-Bourbon. Il fit l’ojet d’un chantier de six ans, en même temps que l’Hôtel de Lassay, qui héberge aujourd’hui le président de l’Assemblée.

Un lieu chargé d’histoire

Suite au décès de la duchesse, c’est le roi Louis XV qui prit possession des lieux, sans toutefois y habiter. Puis il fut cédé au Prince de Condé, qui décida d’y réaliser de grands travaux.  Mais à la suite de la révolution de 1789, le Palais fut confisqué et l’on décida dans un premier temps d’y installer l’Ecole Polytechnique avant d’affecter le bâtiment au Conseil des Cinq-Cents, en construisant l’hémicycle de 500 places, lequel fut inauguré en 1798.

L’assemblée, telle qu’on la connaît aujourd’hui, n’a pas tant changé depuis cette époque. Alors qu’à la Restauration, le Prince de Condé souhaitait récupérer son bien, il fut contraint de louer le Palais à la chambre des députés pour une durée de trois ans. Quelques années plus tard, l’Etat devint propriétaire officiel des deux bâtiments.

La colonnade, et autres symboles du bâtiment

La Palais Bourbon est reconnaissable en grande partie grâce à sa colonnade, construite sur ordre de Napoléon par l’architecte Bernard Poyet en 1806. Cette colonnade ne trompe pas. On souhaite ici faire une référence explicite à la Rome Impériale.

Poyet décida également qu’afin que l’on puisse voir cette colonnade depuis l’autre rive de la seine, il était nécessaire de la surélever à l’aide des trente deux marches sur lesquelles elles sont posées. Poyet prend aussi la charge de la décoration du bâtiment, et confie les motifs à Evariste Fragonard, qui lui-même confiera les gravures à Jorand.

Le bâtiment est hautement symbolique, tant par sa décoration qu’au travers des statues installées devant le bâtiment, hommages aux personnes ayant mené de grandes actions politiques, telles que Colbert ou Sully. Aujourd’hui encore, le site et sa fonction sont à la fois esthétiques, symboliques et pratiques, constituants l’une des richesses de la République Française.

Photo :  chico_luz