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Le premier immeuble en béton armé de Paris

Le béton armé fut inventé à la fin du 19ème siècle. Les Maçons Parisiens furent parmi les premiers à l’utiliser largement pour leurs constructions.

Le béton armé est un matériau composite constitué de béton et de barres d’acier alliant les propriétés mécaniques complémentaires de ces matériaux (bonne résistance à la compression du béton et bonne résistance à la traction de l’acier). Il est utilisé comme matériau de construction, en particulier pour le bâtiment et le génie civil.

Il est réellement entré dans l’histoire de l’architecture à Paris après la construction en 1903 par les frères Perret d’un immeuble, au 25 bis rue Franklin (16ème arrondissement).

A cette époque, très peu de réalisations architecturales utilisaient le béton armé.

Une série d’innovations techniques développées entre 1889 et 1892 sont utilisées pour l’édification de l’Église Saint-Jean de Montmartre (1894). Mais c’est surtout le brevet déposé en 1892 par l’ingénieur François Hennebique qui révolutionna l’utilisation de ce matériau, et fit du français l’un des inventeurs de la construction en béton armé. On lui doit le premier immeuble en béton armé à Paris, aujourd’hui encore visible au 1, rue Danton, dans 6ème arrondissement.  

Il fit appel à l’architecte Édouard Arnaud pour réaliser cet ouvrage désormais historique.

Son objectif était de prouver que son nouveau procédé n’avait pas de limite, et pouvait même donner l’illusion d’usage de matériaux coûteux. Il réalisa des sculptures, moulures et encorbellements en béton armé, décorations très à la mode à la fin du 19e siècle et qui connaitront leur apogée à Paris pendant toute la période Art Nouveau.  

Il fit aussi appel au célèbre céramiste Alexandre Bigot pour les mosaïques de la façade.

Les quatre premiers étages étaient aménagés en logements, et les trois derniers comprenaient ses bureaux, où travaillaient une centaine d’ingénieurs. Cette construction constitua une véritable publicité pour l’entreprise de François Hennebique.

En 1898, il abandonna son métier d’entrepreneur de construction pour se consacrer uniquement à l’exploitation de ses brevets, ce qui lui assura un quasi-monopole sur la construction en béton armé jusqu’aux années 1910.

Photo @Wikipédia

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