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La galerie Vivienne et les nouveaux matériaux

Inaugurée en 1826, cette galerie couverte, située en plein cœur de Paris, est un lieu incontournable et historique de l’architecture néo-classique.

C’est l’architecte François-Jacques Delannoy, lauréat du grand prix d’architecture 1778, qui s’est vu confié le projet par Maître Marchoux, alors président de la Chambre des Notaires. Ce dernier avait racheté l’hôtel où il habitait et souhaitait y percer une galerie commerçante.

L’utilisation de nouveaux matériaux

Delannoy fit un travail remarquable, en utilisant de nouveaux matériaux comme l’acier et le verre pour les verrières, mais aussi en décorant sa galerie de nombreux ornements, luxueux et capables de flatter l’œil du visiteur assez facilement. Un énorme travail de maçonnerie a été réalisé. L’utilisation du verre dans cette galerie est d’autant plus importante qu’elle permet de donner un éclat bien particulier aux vitrines des commerces qui s’y trouvent.

Cette petite révolution dans l’utilisation de grandes baies vitrées pour les commerces s’est ensuite répandue à l’ensemble des magasins de la capitale. Encore aujourd’hui, les vitrines des magasins du monde entier sont souvent calquées sur le modèle de celles de la Galerie Vivienne : larges, ouvertes et rayonnantes.

L’architecte décora la galerie avec des mosaïques, des peintures et des sculptures. Les mosaïques au sol sont certainement l’un des éléments les plus remarquables de ce projet, puisqu’elles recouvrent la totalité des 176 mètres de la galerie.

La galerie jouit d’une popularité unique

La galerie Vivienne est située à proximité d’une autre galerie très connue, la galerie Colbert. Ces deux lieux sont liés à une rude concurrence. En effet, les deux propriétaires se sont livrés, à l’époque, à une escalade de luxe, tant dans l’architecture que dans la décoration.

La Galerie Vivienne se distingue par les boutiques d’exception qu’elle accueille, et par les personnalités qu’elle héberge. Ainsi, Berlioz fait-il référence à l’ambiance qui régnait dans ce lieu lors de la révolution de juillet 1830, et Vidocq y vécut, inscrivant un peu plus ce lieu dans l’Histoire.

Au début du 20ème siècle, la galerie, laissée à l’abandon, souffre d’un manque d’attrait tel qu’on envisage de la détruire. Malgré cela, c’est en 1974, avec son inscription à l’inventaire des monuments historiques, qu’elle jouit d’un chantier de restauration et que, de ce fait, elle redevient un lieu phare de la mode et du luxe. Des couturiers comme Jean Paul Gaultier ou Kenzo y organisent des défilés.

Photo :  Kathleen Tyler Conklin

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