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La vie d’un chantier

Les premières étapes à réaliser sur un chantier sont les fondations sur lesquelles le bâtiment reposera.

Selon la nature du sol, ces fondations sont profondes ou superficielles. Dans le premier cas, ce sont des sociétés spécialisées qui s’en chargent à l’aide de foreuses, et dans le second cas, c’est l’entreprise de gros-oeuvre.

Les fondations sont ainsi faites à la mini-pelle, puis les aciers préfabriqués mis en place, et le béton est coulé, vibré à l’aide d’outils spécifiques (vibreurs électriques ou pneumatiques).

Sur un chantier, les ouvrages s’enchainent : au fil des jours, les fondations avancent, et derrière les premiers poteaux et voiles (terme qui désigne les murs en béton armé) sont coffrés, armés et coulés…

De la même façon, au fur et à mesure que les « verticaux » avancent, les « horizontaux »  (c’est-à-dire les poutres et les planchers) suivent , puis les verticaux de l’étage supérieur et ainsi de suite. C’est ce que l’on appelle la « rotation ».

On parle, pour les délais, de nombre de jours de rotation par étage : c’est le temps qu’il faut pour terminer un étage complet, sachant que le travail se déroule donc sur 2 étages en même temps, ou parfois davantage selon l’étendue du chantier.

Le volume de béton à couler chaque jour est calculé par les équipes qui commandent quotidiennement les quantités nécessaires, dans des catégories parfois différentes selon la nature et la résistance escomptée des ouvrages, à des fournisseurs de « béton prêt à l’emploi » qui livrent par toupies.

Parfois, une centrale à béton est installée sur le chantier même et Les Maçons Parisiens réalisent eux-mêmes leur béton. Il convient alors pour les équipes de gérer les approvisionnements en sable, gravier et ciment afin que cette centrale ne soit jamais en manque de matière première.

Ce béton est versé dans des bennes à béton de contenance de 1 à 2 m3 selon les opérations, ensuite positionnées la grue au-dessus des coffrages, dans lesquels ont préalablement été disposées les armatures et les négatifs nécessaires (fourreaux de plomberie ou d’électricité, réservation pour passage de réseaux ultérieurs, huisseries pour les portes ou mannequins pour les fenêtres etc …). C’est en tirant sur une corde que l’ouvrier déclenche l’ouverture de la benne qui se déverse dans le coffrage. Pour les éléments verticaux, la qualité dépend énormément du soin apporté à ce coulage : par strates successives bien vibrées afin que le béton prenne une consistance fluide et se répande harmonieusement dans tout le coffrage. Il n’y aura alors que peu ou pas de « bullage », ou de « nid de poules », amas de cailloux inesthétiques qui nécessiteraient une reprise de finition. Une fois le béton coulé, il fait sa prise naturellement pendant la fin de journée et la nuit suivante. Des adjuvants peuvent être prévus dans sa composition chimique selon les conditions météorologiques (trop froid, trop chaud etc …). Dès le lendemain, les coffrages sont ouverts et déplacés à la grue pour être positionnés à un nouvel emplacement où les opérations de coffrage, armature, réservation … et coulage se répètent quotidiennement.

Pour les planchers, de la même façon que pour les verticaux, un système de coffrage est mis en place, huilé, ferraillé, doté des incorporations nécessaires, coulé et lissé. Ces coffrages peuvent être traditionnels (contreplaqué sur système de poutrelles et étais) ou plus industriel quand les configurations s’y prêtent : tables coffrantes métalliques, ou éléments préfabriqués en béton (dits prédalles…) sur lesquels on n’a que la « dalle de compression » à couler, c’est-à-dire la couche supérieure, l’élément inférieur servant dans ce cas de coffrage. Ces opérations se renouvellent là encore quotidiennement dans le cadre de la rotation…Le décoffrage des planchers se fait au bout de quelques jours (contrairement aux voiles pour lesquels cela est quotidien), et il convient donc de prévoir des surfaces de coffrage en quantités proportionnelles au nombre de jours ou l étaiement reste en place avant d’être réutilisé.

Dans chacune de ces opérations, des dispositifs de sécurité sont maintenus, modifiés et entretenus afin que malgré le mouvement permanent les salariés évoluent dans un environnement sûr.

C’est le bureau des méthodes des Maçons Parisiens qui orchestre ce balai incessant en prévoyant le matériel de coffrage et de sécurité ad hoc.

Les ouvrages en eux-mêmes sont calculés, dimensionnés et dessinés par notre bureau d’étude Béton armé.

Les implantations sur le chantier sont réalisées par des « traceurs » qui reproduisent en grandeur réelle les indications de ces plans, et ce à l’aide d’instrument de mesure et de topographie.

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