Skip to content

3 grands magasins de Paris

Les grands magasins de Paris font courir les touristes et les franciliens. « On trouve tout, à La Samaritaine » disait-on avant que ce grand magasin ne disparaisse. Heureusement, d’autres restent, historiques, faisant partie intégrante de la capitale.

Le Bazar de l’Hôtel de Ville

La construction du Bazar de l’Hôtel-de-Ville, dénommé le BHV, date de 1860, par un dénommé Ruel, venu de Lyon pour s’installer à Paris.

Pour trouver un bon emplacement, il demanda à plusieurs marchands à la sauvette de vendre les mêmes articles, dans le même parapluie, à divers endroits de Paris : la rue de Rivoli et la rue des Archives étaient les rues les plus passantes, les plus propices à la vente. Il y installa son magasin, lequel était plutôt modeste à sa création.

Le Bon Marché

Le Bon Marché est un grand magasin, situé dans un quadrilatère encadré par la rue de Sèvres, la rue de Babylone, la rue du Bac et la rue Velpeau dans le 7e arrondissement.

Le premier magasin Au Bon Marché a été fondé en 1838 et le bâtiment actuel a été construit en 1869. Il a été l’objet de multiples agrandissements par Boileau et Eiffel. En 1989, après 151 ans d’existence, le magasin Au Bon Marché change de nom et devient Le Bon Marché. Le premier magasin Au Bon Marché fut fondé en 1838 par les frères Paul et Justin Videau sous la forme d’une grande boutique (douze employés et quatre rayons) de mercerie vendant aussi des draps, matelas et des parapluies. Ils s’associent en 1852 avec Aristide et Marguerite Boucicaut qui se lancent dans la transformation du magasin, développant alors le nouveau concept de grand magasin avec un vaste assortiment large et profond, des prix fixés à faible marge et indiqués sur une étiquette, un accès direct, le principe du satisfait ou remboursé et une mise en scène de la marchandise dans un espace de vente : ce type de magasin ne vend plus simplement des marchandises mais le désir d’acheter lui-même. En 1863, les Boucicaut rachètent les parts sociales des frères Videau, lesquels étaient effrayés par les idées commerciales du couple. En 1869, grâce à leur succès commercial, les Boucicaut se lancent dans l’agrandissement du magasin confié à l’architecte Alexandre Laplanche. La première pierre est posée le 9 septembre 1869. Les travaux, pratiquement terminés, sont interrompus par le siège de Paris en 1870, pendant lequel le bâtiment sert de centre de distribution des vivres. Les travaux reprennent ensuite et le nouveau magasin, qui borde la rue de Sèvres sur 45 m et la rue Velpeau sur 35 m, est inauguré le 2 avril 1872. Mais le magasin s’avère rapidement trop exigu et les travaux reprennent dès 1872. L’architecte Louis-Charles Boileau, succédant à Alexandre Laplanche, fait appel à l’ingénieur Armand Moisant pour la construction de la structure du bâtiment (1870-1887) ; Gustave Eiffel, qui est couramment considéré comme étant le constructeur du Bon Marché, n’interviendra qu’en 1879 pour réaliser un agrandissement qualifié de peu considérable. Le Bon Marché passe d’un chiffre d’affaires de 500 000 francs, d’une surface de 300 m2 et de 12 employés en 1852, à 72 millions de francs, une surface de 50 000 m2 et 1 788 employés en 1877. Cette expansion marque l’apparition d’une nouvelle classe sociale, les employés, classe moyenne qui constituera la future clientèle des grands magasins.

Les Galeries Lafayette

Théophile Bader et Alphonse Kahn créent une petite mercerie en 1893 à l’angle de la rue La Fayette et de la rue de la Chaussée d’Antin. Naissent  « Aux Galeries Lafayette », dénommées ainsi parce que les rues sont petites, et certaines couvertes.

Inaugurées en octobre 1912, Les Galeries Lafayette se positionnent comme un « bazar de luxe » mêlant abondance et luxe. Une lumière dorée, diffusée par la coupole de 43 mètres de hauteur, met en valeur la marchandise. Cette coupole devient le symbole des Galeries Lafayette.

Aux rayons traditionnels s’ajoutent alors un salon de thé, une salle de lecture et un fumoir. Le shopping devient, sous l’impulsion des grands magasins, une activité de loisir. Au sommet du bâtiment, la terrasse offre une vue panoramique sur Paris, sur laquelle des évènements sont organisés.

Les vitrines jouent un rôle majeur : elles obligent les autres magasins, à l’avenir, à devenir attractives.

Les Galeries Lafayette est le deuxième monument le plus visité, après la Tour Eiffel, et des célébrités y viennent :  la Duchesse de Windsor, l’épouse de l’Aga Khan, la Bégum, madame Khrouchtchev, Bill Clinton ou le Prince Charles.

En 1951, l’escalator le plus haut d’Europe est installé dans le magasin.

Crédit photo @wikipédia

Pas de commentaire pour le moment.


Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *