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La belle histoire de l’Hôtel de Ville de Paris

La mairie de Paris siège à l’Hôtel de Ville de Paris. Cette construction, au cœur de la capitale, a été reconstruite au même endroit après un incendie mémorable qui s’est déclaré le 24 mai 1871.

C’est en 1357 que le prévôt des marchands, Étienne Marcel a décidé la construction d’un monument pour centraliser différentes activités.

Cet hôtel de ville a une histoire liée à celle des Parisiens, depuis le Moyen âge jusqu’à nos jours. Avant sa construction, Paris n’avait ni hôtel de ville, ni mairie, ni maison de ville, ni maison commune.

La royauté réglait et subordonnait le développement des corporations parisiennes comme par exemple celle des marchands de l’eau, détenant le monopole des grandes affaires et du commerce par la Seine.

A l’origine, c’est sous l’arcade du grand Châtelet, puis dans le « Parloir aux bourgeois » (sur la montagne Sainte-Geneviève), qu’un centre d’affaires se créa, de juridiction commerciale.

Topographiquement, le Parloir aux bourgeois était même fort mal placé sur la rive gauche, près de l’enceinte, à l’extrémité de l’Université. Ce n’était qu’un misérable établissement, sans aucun rapport avec les autres édifices de Paris. 

Etienne Marcel achète la maison d’origine

Étienne Marcel, prévôt des marchands dont on voit la statue sous les fenêtres de l’Hôtel de Ville actuel, le long de la Seine, jeta alors son dévolu sur une belle maison de la Grève, qui, depuis trois ans, appartenait au dauphin Charles, devenu depuis régent de France, et plus tard roi sous le nom de Charles V.

Cette « maison de ville » intégra alors les activités commerciales, puis abrita l’artillerie du Louvre (1358) pour constituer l’hôtel de ville.

Après mort d’Etienne Marcel, la prévôté des marchands fut entièrement intégrée à la prévôté de Paris et siégeait à l’hôtel de ville.

Les archives du 15ème siècle mentionnent des travaux exécutés dans l’hôtel de ville qui menaçait de s’écrouler rapidement. En 1529, les officiers municipaux demandent à François 1er   de le reconstruire en l’agrandissant. Les immeubles voisins furent achetés et démolis aux frais de la ville, et, le 15 juillet 1533, fut posée la première pierre par le prévôt des marchands, Pierre Viole, et les quatre échevins, ce qui donna lieu à une grande fête avec fifres, tabourins, trompettes et clairons. L’artillerie était présente en grand nombre.

On entendait les cloches de Saint-Jean-en-Grève, du Saint-Esprit et de Saint-Jacques-la-Boucherie. Aussi, au milieu de la Grève, il y avait beaucoup de vin, et le peuple criait : « Vive le roy et messieurs de la ville ! »

Le plan du nouvel Hôtel de Ville fut le fait de Dominique de Cortone, et Pierre Chambiges dirigeait les travaux. En 1541, on avait achevé trois corps du bâtiment, deux sur la place de Grève, et un parallèle à la Seine. Sous Henri II on construisit un seul pavillon. Henri IV poursuivit la construction et paya les amendes dues aux retards. Le prévôt des marchands, François Miron, y consacra son traitement. De 1606 à 1608, Pierre Guillain et Marin de La Vallée furent de notoires entrepreneurs constructeurs et, de 1613 à 1623, Augustin Guillain, le fils, acheva l’Hôtel de Ville. 

Rien ne fut changé au gros oeuvre jusqu’en 1837, année où les architectes Godde et Lesueur furent chargés d’ajouter aux extrémités de la façade deux très vastes pavillons, dénaturant et alourdissant l’aspect du monument du XVIe siècle. Victor Baltard, de 1854 à 1870, termina la décoration intérieure. 

L’incendie du 24 mai 1871 détruisit l’Hôtel de Ville, au point qu’un monument entièrement nouveau fut élevé par Ballu et Deperthes, lesquels ressuscitèrent l’Hôtel de Ville ancien dans des dimensions beaucoup plus considérables.

Les façades sont ornées de statues de cent six Parisiens illustres.

Photo @RodrigoKugnharski

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