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La Cour carrée du Louvre

S’il y a bien à Paris un lieu de quiétude au milieu du vacarme, c’est la cour carrée du Louvre dans le premier arrondissement.

Chaque année 6 millions de personnes visitent ou se promènent dans ce lieu immense nommé « cour carrée ». Chaque côté de ce carré mesure plus de 112 m. C’est François Ier puis Henri II qui donnèrent l’allure générale du site.

La cour présente plusieurs entrées, la principale étant la porte Saint-Germain L’Auxerrois, véritable entrée du Louvre située « côté ville » par rapport au « côté campagne », comme l’on disait à l’époque. Cette porte est majestueuse et imposante.

Il n’est pas besoin de parler fort dans cette cour qui est à l’allure d’une grande pièce vaste mais aux allures intimes. Il est constaté que les visiteurs parlent doucement, certains à voix basse.

Les façades présentent à elles seules des trésors d’architecture et de sculpture. On pourrait rester dans cette cour plusieurs jours, tant il y a à décrypter et à comprendre de notre histoire.

Des bancs de pierre proposent un repos pour admirer l’harmonie générale.

En sortant de cette cour carrée on se dirige vers la Pyramide de Peï, dont l’environnement est beaucoup plus sonore, ce qui provoque un contraste flagrant. Les billets d’entrée pour le Louvre s’achètent au pied de la grande pyramide, ce qui augmente les conversations et le bruit.

Entre la cour carrée et la cour de la pyramide, la différence n’est pas que sonore. Elle est aussi architecturale et l’on mesure les évolutions du Louvre et toute son actualité.

André Malraux et la Cour carrée

De nos jours des cérémonies nationales se déroulent dans la cour carrée : hommage à des Français tombés en mission, à des personnalités ou des artistes. C’est là qu’on rendit hommage à André Malraux, hommage probablement le plus remarqué en ce lieu.

Devant le Président de la République, le gouvernement et 10 000 Parisiens, a retenti le 28 novembre 1976 la voix unique du grand écrivain au travers d’un enregistrement d’un texte prononcé en 1959 devant l’Acropole.

Cet hommage solennel rendu à Malraux rappela les phrases prononcées par l’auteur de La Condition humaine, et notamment :  « L’homme moderne appartient à tous ceux qui vont tenter de le créer ensemble. L’esprit ne connaît pas de nations mineures. Il ne connaît que des nations fraternelles. »

Lorsque l’enregistrement prit fin, le Louvre des rois sembla se figer, comme si Malraux lui avait rendu son éclat originel.

Photo @Wikipédia

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