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La rue de la Paix

La rue de la Paix, entre la Place Vendôme et l’Opéra Garnier, porte ce nom en mémoire de la signature du traité de paix de 1814. En effet, suite à la défaite de Napoléon, le traité de paix de Paris fut signé le 30 mai 1814 et mit fin à la guerre entre la France, la Russie, la Grande-Bretagne et l’Autriche.

La rue de la Paix est la rue des joailliers et des grandes maisons de la mode, comme la maison  Grès qui fut installée au 1, rue de la Paix dès 1942. Une grande maison de haute couture, la maison Paquin fut installée au 3, rue de la Paix en 1891. À son apogée, l’entreprise comptait près de 2 700 employés mais ferma ses portes en 1956 pour cause de grandes difficultés financières.

Le luxe commençait alors à changer et, au 13 rue de Paix, siège de la maison Cartier, on pensa à créer Les Must de Cartier dès les années 1970 afin de rendre les accessoires de mode et les bijoux accessibles à un plus grand nombre.

Louis Cartier, dénommé le « roi des joailliers et le joaillier des rois », régna en maître sur cette rue. Toutes les cours d’Europe dépensèrent de fortunes dans l’achat de pièces exceptionnelles dont les premières empruntèrent au style Art Déco. Cartier inventa les trois anneaux trois ors, l’acier brossé, les coins dorés, le bracelet montre à boucle déployante pour l’aviateur Santos-Dumont. Il réalisa des épées d’académiciens, comme celle de Jean Cocteau. Ses plus belles pièces étaient exposées au public rue de la Paix et les Parisiens se ruaient pour les découvrir.

Louis Aucoc, orfèvre très connu des Parisiens, ouvrit sa boutique rue de la Paix en 1821. Elle est mentionnée dans La Dame aux camélias.  René Lalique y fut apprenti à la fin du 19ème siècle.

Le parfumeur Roger & Gallet et la joaillerie Mellerio s’y installèrent très tôt.

L’Hôtel Westminster règne au milieu de la rue, et ses chambres côtoient toujours les ateliers de Cartier.

Avec ces artisans dont les maisons allaient devenir des marques de luxe, la rue de la Paix est une rue qui a su conserver une tradition du luxe français.

Tableau : La Rue de la Paix par Jean Béraud (1907)

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