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Le bâtiment des publicitaires du Faubourg Saint-Martin

Vue de Paris

Vue de Paris

La rue qui relie la porte Saint-Martin à la Gare de l’Est, la rue du Faubourg Saint-Martin, renferme de nombreux trésors et notamment au 85-87.

Et c’est là une histoire publicitaire. Fin du XIXe siècle, la société anglaise « Aux Classes Laborieuses Limited » achète un immeuble situé au 46-48 boulevard de Strasbourg, puis peu de temps après, achète l’immeuble au dos de celui-ci.

Ce magasin, initialement conçu pour vendre des textiles, commercialise beaucoup de choses, des tissus d’ameublements aux vêtements, en passant par les jouets, la vaisselle, etc. il fait partie des « grands magasins » de l’époque, les ancêtres des centres commerciaux et des supermarchés. Le nom « Aux Classes Laborieuses » vient du fait que les produits étaient vendus à prix bas, à la classe populaire. Pour la façade du magasin, l’enseigne fait appel à l’architecte Jacques Hermant, qui verra son œuvre primée par Paris en 1900.

Véritable cathédrale du commerce, la Première Guerre mondiale brisera l’élan de la firme qui se verra dans l’obligation, après avoir loué le bâtiment quelques temps, de le vendre.

C’est la société Lévitan, commercialisant des meubles, qui le reprendra. Durant la guerre, l’immeuble sert d’entrepôt pour les biens confisqués aux Juifs. Puis rendu à Lévitan, la firme connait le déclin au milieu des années 70. L’immeuble est vendu en 1990. Après une décennie d’abandon c’est la firme BETC, agence de publicité, qui reprendra les lieux.

Fait amusant : Wolff Lévitan fait appel à son neveu dans l’entre-deux-guerres, un jeune publicitaire, alors que le métier même de publicitaire n’est pas encore tout à fait né.

Ce jeune publicitaire c’est Marcel Bleustein-Blanchet, celui-là même qui créera l’empire Publicis, aujourd’hui l’un des plus gros concurrent de … BETC.

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