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Le cimetière de Picpus

On ne pénètre dans ce cimetière privé que les après-midi par le 35 de la rue de Picpus, dans le 12ème arrondissement. Son histoire est intimement liée à la Révolution Française puisqu’il fait partie des cimetières ayant reçu les corps après l’échafaud…

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De terre et de sang

En juin 1794, au sommet de la « terreur » tandis que la guillotine sévit Place du Trône renversé (Place de la Nation), des fosses sont creusées sur un terrain précédemment occupé par les chanoinesses de Saint-Augustin (de 1640 à 1792). En un mois et demi, plus de 1300 personnes, de 14 à 90 ans, de tous horizons, rendent l’âme. La première fosse commune ne suffisant pas à contenir tous ces corps décapités, une seconde est creusée, tandis qu’un bureau est installé dans l’ancienne chapelle du couvent des chanoinesses et que l’on monte un mur tout autour.

Parmi les cadavres, des hommes et des femmes, des nobles, des ecclésiastiques, des roturiers, etc.

 

Au début du XIXème siècle, des familles nobles constituent le Comité de la Société de Picpus et achètent le terrain afin d’y créer un cimetière attenant aux fosses.

 

A la même période, les Sœurs de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Marie et de Jésus de l’Adoration Perpétuelle s’installent. Plus de 80 de ces religieuses seront assassinées par les Communards en 1870.

 

Si depuis 1926 l’endroit appartient à la « Fondation de l’Oratoire et du cimetière de Picpus », il est aussi devenu un lieu de mémoire où l’on prie pour les victimes et les bourreaux.

 

 

Un hôte de marque

Parmi les tombes célèbres du cimetière, on peut trouver celle de Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, major général de l’armée américaine et lieutenant de l’armée française, au-dessus de laquelle flotte le drapeau américain. La Fayette est mort le 20 mai 1834 mais le drapeau fut installé le 4 juillet 1917, à la date anniversaire de l’indépendance des USA, et il est depuis changé tous les ans sous le regard de l’ambassadeur des Etats-Unis.

 

La statue miraculeuse

Dans la chapelle du cimetière, une sculpture en bois, datant de 1530 et représentant Notre-Dame de la Paix tenant l’enfant Jésus, a la réputation d’être miraculeuse. Elle serait notamment à l’origine de quelques guérisons de Louis XIV.

 

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