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Les colonnes de Paris (2/3)

La construction à Paris de colonnes diverses a toujours fait couler beaucoup d’encre : on dit d’elles qu’elles gâchent le paysage, qu’elles prennent de la place, qu’elles sont inutiles … Examen des colonnes Morris, des colonnes de Buren, des colonnes du Trône, de la colonne Vendôme, et enfin de la colonne oubliée de Paris : la colonne Medicis.

Les colonnes du Trône

Pour entrer dans Paris, des « barrières » étaient jadis installées sur le mur des Fermiers Généraux qui entourait la capitale. On y payait un droit d’entrée, ou bien l’on déclarait ce qu’on faisait entrer dans Paris.

Place de la Nation, l’architecte Claude Nicolas Ledoux érigea deux pavillons, toujours visibles, flanqués chacun d’une haute colonne.

L’une est surmontée d’une statue de Saint-Louis, l’autre de Philippe-Auguste. Ces deux statues remplacèrent deux autres : « Liberté du Commerce » et « Liberté de la Fortune », mises en place initialement par l’architecte.

Ces colonnes, contrairement à d’autres colonnes parisiennes, respectent le modèle antique de la Colonne Trajane de Rome. Elles sont érigées en trois étages : le socle, large, en forme de croix. Puis la colonne, cannelée, présentant à sa base une allégorie de la Victoire et comportant un lion à son sommet. Enfin, la statue elle-même, assise sur une coupole.

Après la Seconde Guerre mondiale, ces colonnes marquaient le début de la « Foire du Trône », désormais installée chaque année Pelouse de Reuilly. On y trouvait des brasseries, toujours existante, comme « Chez Prosper » ou « Le Dalou »

La colonne du génie de la Bastille

Depuis 1792, une colonne dite « colonne de Juillet » était envisagée sur le lieu actuel de la Place de la Bastille. Louis-Philippe s’approprie l’idée pour commémorer les « Trois Glorieuses », les trois journées de juillet 1830 qui l’ont porté sur le trône.

Cette colonne, imaginée par l’architecte Joseph-Louis Duc, est inaugurée en 1840 après plusieurs années de construction. Son sommet présente le « génie de la Bastille », dit également « génie de la Liberté », toujours recouvert de feuilles d’or. On imagina à l’époque une sculpture représentant un éléphant à l’intérieur d’une fontaine, à la base même de la colonne. Cette idée fut abandonnée.

Les fondations se visitent et l’on y donne des conférences : elles présentent les caveaux funéraires des quelque 500 victimes de juillet 1830.

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