Skip to content

Les premières constructions humaines : le règne de la terre crue

Construction en terre crue

Depuis le néolithique, les hommes ont construit des habitations pour se protéger de leur environnement et des animaux. Dans les pays tempérés, les premiers constituants de l’architecture furent le bois, le feuillage et les peaux d’animaux. En revanche, sur la plupart des rivages méditerranéens  la végétation se fait plus rare, les hommes utilisèrent alors un matériau qui traversera les siècles : l’argile, c’est-à-dire la terre crue.

Le développement des premières constructions humaines

En Mésopotamie, les premières cités furent construites en terre crue. En dehors des pyramides d’Egypte, il ne reste malheureusement que peu de vestiges architecturaux datant de cette période de l’Histoire car la terre crue se dégrade plus rapidement que la pierre. De l’empilement de pains de terre façonnés à la main, on commence à ériger des bâtiments en utilisant des briques de terre. Plus tard, les ouvrages de fortification suivis de l’apparition des coupoles révolutionneront les procédés de construction. Ces dernières avancées en construction donneront naissance à des temples gigantesques et à des villes-temples, il y a environ 5 000 ans. Des vestiges de bâtiments en terre crue ont ensuite été découverts dans toutes les régions du monde.

Les plus anciennes traces de construction en terre crue découvertes en Europe semblent dater de 6 000 avant J.-C. Il s’agit d’habitat primitifs situés en Thessalie. Lors des périodes difficiles ou économiquement troublées, les maçons utilisent du clayonnage enduit de terre, alors que durant les périodes plus stables et plus riches, les bâtiments sont construits à partir de briques. Apparaissent ensuite les constructions à pans de bois, grâce aux avancées en charpenterie. Cependant, à partir du XVIIIème siècle, la terre crue revient en force, probablement sous l’influence des plus de 70 fascicules écrits par François Cointeraux sur le procédé du pisé, alliant pierre et argile. A partir de cette époque, la pierre crue s’installera dans le paysage de la construction, et ce jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, puis sera laissée de côté, au profit de matériaux plus rapides à obtenir dans l’urgence de la reconstruction.

Le retour de la terre crue

Une grande partie du patrimoine européen, et notamment français, reste, aujourd’hui encore, une trace du règne de la pierre crue. De plus, certains pays européens comme l’Allemagne, le Pays-Bas ou le Danemark se penchent de nouveau sur ces pratiques traditionnelles depuis les années 1980. Beaucoup de techniques utilisées dans les temps anciens sont toujours pratiquées en Europe par la maçonnerie moderne. C’est par exemple le cas pour le torchis, la bauge, le pisée, ou encore les briques en terre crue.

Photographie : photonogrady@Flickr

Pas de commentaire pour le moment.


Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *