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L’Opéra Garnier, souvenir de l’Empire…

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Le promeneur ne peut passer devant l’Opéra Garnier sans avoir un regard pour cet édifice monumental à l’architecture éclectique. L’Opéra de Paris, ou Palais Garnier, reste une œuvre majeure dans les modifications apportées par Napoléon III et le préfet Haussmann au paysage urbain de Paris.

L’origine de la construction

Après avoir échappé à un attentat en 1858 devant la salle d’Opéra rue Le Peletier, Napoléon III décide la construction d’une nouvelle salle et déclare le projet d’utilité publique par arrêté impérial.

Un concours international est lancé pour l’édification d’une « Académie impériale de musique et de danse ». Charles Garnier y participe avec plus de cent soixante-dix concurrents. Le jury élimine les architectes favoris Viollet-le-Duc et Rohault de Fleury (cf. jardin des plantes) dès le premier tour et Charles Garnier, encore inconnu, est proclamé vainqueur à l’unanimité.

Garnier, accompagné de Victor Louvet, choisit les entreprises et les différents artistes et artisans : peintres, sculpteurs, marbriers, staffeurs, stucateurs, mosaïstes, parqueteurs, ébénistes, ferronniers, doreurs, tapissiers et autres ornemanistes.

Le fantôme de l’Opéra

La première pierre est posée en 1862. Mais les travaux s’interrompent très vite à cause de la nappe phréatique. Des pompes à vapeur sont mises en place 24h/24 et un cuvelage en béton de grandes dimensions est créé. Celui-ci, une fois rempli d’eau, a permis entre autres de mieux repartir les charges du bâtiment.

Ce réservoir, qui sert aujourd’hui aux pompiers, donna naissance à la légende du lac souterrain alimenté par un cours d’eau qui inspira le roman de Gaston Leroux.
En réalité, la rivière coule un peu plus loin…

L’influence Haussmannienne

C’est le préfet Haussmann qui choisit l’emplacement du futur opéra. La hauteur des immeubles voisins obligent alors Charles Garnier à modifier ses dessins initiaux et à surélever l’ensemble.

A la demande de Napoléon III, Haussmann se voit contraint d’aménager une avenue reliant l’Opéra au Palais des Tuileries, afin d’éviter un nouvel attentat. La percée ravit l’architecte, mais oblige le préfet à revisiter son plan d’urbanisme et à démolir tout un quartier. De nombreuses difficultés en découlent et les travaux ne s’achèvent qu’en 1879, bien après le Palais Garnier lui-même.

Une inauguration tardive

Entre les conflits avec la Prusse, la chute de l’Empire, la Commune de Paris, la IIIe République et le symbole que représente cet édifice, la construction du Palais Garnier tarde à s’achever tandis que la salle de la rue Le Peletier ne désemplit plus. Mais en 1873, l’ancienne salle d’opéra est entièrement détruite dans un incendie et permet ainsi la relance des travaux du nouvel opéra.

L’inauguration de l’Opéra de Paris a finalement lieu le 5 janvier 1875 en présence du président de la République Mac Mahon, du lord-maire de Londres, du bourgmestre d’Amsterdam, de la famille royale d’Espagne et de près de deux mille invités.

Dans les années qui suivirent, le bâtiment parisien influença l’architecture des opéras et théâtres du monde entier comme le théâtre Amazonas de Manaus, l’Opéra de Lviv et de Kiev en Ukraine, le théâtre municipal de Rio de Janeiro, le Thomas Jefferson Building à Washington ou l’opéra de Hanoï.

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