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Paris et les épidémies

La terrible peste noire de 1347 commença à Marseille, à l’automne. En août 1348, Paris était touchée. On estime à près de 80 000 personnes le nombre de décès, soit plus d’un tiers de la population parisienne de l’époque !

Personne ne connaît l’origine de cette hécatombe qui fit disparaître 30 à 50 % de la population européenne en trois ans. En effet, c’est seulement en 1894 que la peste est identifiée par Alexandre Yersin. Le bacille de la peste existait à l’état naturel chez certains rongeurs d’Asie et fut transmis par l’intermédiaire de puces à l’homme.

1668 : la peste de Londres arrive à Paris

La peste de Paris de 1668-1669 est une conséquence de la grande peste de Londres de 1665. A partir de là, elle va s’installer durablement.

La maladie franchit les années, et l’on comprend mieux l’insistance des recherches de Pasteur et de nombreux médecins.

Elle fut signalée notamment à la fin de la Première Guerre mondiale en décembre 1917 à Levallois-Perret. On établit une relation avec des péniches apportant du charbon d’Angleterre du Havre à Paris.

1920, la peste des chiffonniers

La peste bubonique (c’est-à-dire provoquant des bubons sur les ganglions lymphatiques) est arrivée de la même manière en 1920, par un navire transportant du charbon d’Angleterre et qui avait remonté la Seine et déchargé à Levallois, dans la banlieue ouest de Paris. Des rats pesteux ont alors quitté le navire et commencé à contaminer les environs.

On fit des recherches auprès de ceux qui s’appelleraient aujourd’hui « cas-contacts », notamment le cas d’une famille habitant à Clichy, dont le père et l’enfant étaient morts de cette peste, à l’origine de l’épidémie. A partir de là la veuve pensa à son neveu, alors soldat à Lons-le-Saunier. Ardemment recherché, il fut retrouvé à l’hôpital du Val-de-Grâce pour un cas de peste ambulatoire.

Cette autre épidémie de peste fut appelée la « peste des chiffonniers » parce qu’elle fut une épidémie de peste bubonique touchant les faubourgs pauvres de la capitale.

Pour ne pas alarmer le public, elle fut appelée par les autorités « maladie n°9 » et fut vite circonscrite en ne faisant que 34 morts grâce à une bonne prise en charge et aux découvertes récentes sur la transmission de la maladie.

En octobre 1920 les recommandations d’Albert Calmette sont adoptées par le conseil de Paris : si un foyer est suspecté dans un immeuble, ses habitants sont évacués et relogés dans des bâtiments militaires disponibles sur les fortifications ou dans d’autres baraquements. Ensuite les planchers de la construction sont arrosés de Cresyl, un désinfectant, puis les murs sont blanchis à la chaux. Si l’immeuble est en trop mauvais état pour être désinfecté, il est détruit.

Entre 1920 et 1921, 1 000 Parisiens de quartiers à risque sont vaccinés. Peu à peu, grâce à la vaccination, la peste va disparaître …

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